John Fitzgerald Kennedy, le président qui a marqué l’Amérique

Le 22 novembre 2023, nous commémorerons les soixante ans de la disparition du plus jeune des présidents américains dont la vie de météore prit fin à Dallas, lors d’une chaude journée ensoleillée.

Les premières années

John Fitzgerald Kennedy voit le jour le 29 mai 1917 à Brookline, Massachusetts, dans une famille catholique. Deuxième d’une fratrie de neuf, il reçoit une éducation solide, mais il reste constamment dans l’ombre de son grand frère Joseph Junior sur qui tous les espoirs de son père sont portés. Ce dernier, Joseph Patrick Kennedy, est proche du président Franklin Roosevelt, ce qui lui vaut de devenir ambassadeur des États-Unis en Angleterre de 1938 à 1940. John enchaîne les bonnes écoles, mais sa santé fragile le pousse à rester alité de nombreuses fois. En 1936, il intègre la prestigieuse université de Harvard. Plus tard, il visite son père en Europe où il rédige son mémoire. Il est reçu avec mention et son mémoire est publié : John se voit journaliste de renom. La guerre vient bouleverser ses plans : il s’engage dans la Marine et est envoyé dans le Pacifique où on lui confie le commandement d’un petit navire. Lors d’un combat contre un destroyer japonais, son navire est coulé, et il passe la nuit à essayer de sauver ses hommes. Pour cela, il reçoit la Navy and Marine Corps Medal. En 1945, lorsqu’il est démobilisé, il porte sur son torse six distinctions dont une Purple Heart, la plus haute d’entre elles. Quant à son frère Joseph Junior, il meurt en 1944 dans le ciel de l’Angleterre.

L’ascension d’une icône

En 1946, Kennedy est élu à la Chambre des représentants. Cet acte lance sa carrière politique. Bien que parfois en désaccord avec la ligne du Parti démocrate, il enchaîne les succès. En 1952, il devient sénateur du Massachusetts et est réélu en 1958 avec 73 % des voix. En 1961, il se lance dans la campagne présidentielle où il affronte le candidat républicain Richard Nixon. À seulement 120 000 voix d’écart, le 20 janvier 1961, John Fitzgerald Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Il a alors 43 ans et est le plus jeune président et le premier catholique à occuper ce poste. Sa politique est basée sur une détente avec le bloc communiste, l’accélération du projet spatial, l’égalité entre les Noirs et les Blancs et l’arrêt de l’expansion du communisme dans le monde. En pleine guerre froide, le 26 juin 1963, Kennedy se rend à Berlin ; il y tient un discours marquant sur la liberté et prononce cette célèbre phrase : « Ich bin ein Berliner ! » (Je suis un Berlinois).

« Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ! »

John F. Kennedy est le premier président dont la vie publique fût surmédiatisée. Le 12 septembre 1953, il épouse Jaqueline Bouvier, riche héritière d’une grande famille de changeurs, qu’il a rencontrée un an plus tôt. Alors que tout semble parfait, le président américain se montre volage. En effet, il enchaîne les maîtresses plus ou moins connues : Marlene Dietrich, Judith Campbell, Marie Pinchot Meyer… Alors qu’il est président des États-Unis, Kennedy tombe sous le charme de Marilyn Monroe. La rumeur sur cette relation se répand, et le 19 mai 1962, lors d’un gala du Parti démocrate, Marilyn Monroe apparaît devant le président et 15 000 personnes. Dans une robe moulante suggérant la nudité, elle chante « Happy birthday, Mister President » d’une manière sans équivoque : l’affaire éclate au grand jour. Fort heureusement, Jackie Kennedy n’était pas présente dans la salle ce jour-là. Contre toute attente, Jackie reste avec John ; le bruit court alors que le père du président s’est arrangé financièrement avec Jackie. Ironie de l’histoire, il s’agit de l’une des dernières apparitions publiques de Marilyn Monroe qui meurt le
4 août 1962 dans des circonstances suspectes.

L’assassinat de Kennedy

Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy est en tournée à Dallas pour sa réélection. Le cortège traverse la ville sous un beau soleil. À midi et demi, plusieurs coups de feu éclatent. Le président est touché au cou, puis devant lui, le gouverneur Connally est touché à la poitrine. Pour finir, une balle vient atteindre mortellement le crâne de Kennedy. La télédiffusion de l’événement est interrompue : le pays est sous le choc. Kennedy est officiellement déclaré mort à 13 heures. Un homme du nom de Lee Harvey Oswald est arrêté et jugé. Cependant, une enquête menée en 1979 conclut qu’il y avait deux tireurs car deux trajectoires balistiques différentes. Encore aujourd’hui, le doute plane sur les circonstances réelles de sa mort et surtout sur les commanditaires de cet acte.
Après deux ans de mandat, John Fitzgerald Kennedy reste le président qui a le plus marqué l’esprit des Américains par sa jeunesse, son intérêt pour les sciences, la gestion de la crise de Cuba, sa vie tumultueuse de « sex-symbol » et malheureusement, sa fin tragique.