Colette

Colette 1873-1954

Sidonie-Gabrielle Colette naît le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, en Bourgogne. Elle passe une enfance heureuse auprès de sa mère, féministe et athée convaincue. Très jeune, elle découvre les grands classiques de la littérature française. Adolescente, elle rencontre Henry Gauthier-Villars, dit Willy, avec qui elle se marie en 1893. Le couple emménage à Paris. Son époux, critique musical très influent qui mène une vie mondaine, introduit la jeune Sidonie-Gabrielle dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale.

Rapidement, Willy engage sa femme pour qu’elle écrive des romans qu’il signe de sa main (Claudine à l’école, 1900). Peu à peu, Colette se libère de la tutelle de son mari, séducteur invétéré, et, en 1905, elle publie Dialogues de bêtes sous le nom de Colette Willy. Dès l’année suivante, elle se lance dans le music-hall en présentant des spectacles pantomimes dans des tenues très osées pour l’époque. Elle divorce de son époux et entame plusieurs liaisons avec des femmes. Tout en se produisant sur scène, elle publie plusieurs ouvrages, dont La Vagabonde ou L’Envers du music-hall.

En 1912, Colette épouse Henry de Jouvenel, homme politique et journaliste, qui lui donnera une fille, Colette Renée de Jouvenel. Mais son époux est infidèle, et Colette devient la maîtresse de son fils, Bertrand de Jouvenel, 17 ans. Cette liaison inspirera son roman Le Blé en herbe en 1923. Colette divorce d’Henry de Jouvenel puis, en 1925, fait la rencontre de son troisième et dernier mari, Maurice Goudeket, journaliste et écrivain.

Colette poursuit son œuvre littéraire durant la Seconde Guerre mondiale (Journal à rebours, Nudité, Paris de ma fenêtre…). En 1945, elle est élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt, et en devient la première femme présidente en 1949. Atteinte de polyarthrite, elle meurt le 3 août 1954 à Paris. Elle est la première femme à recevoir des funérailles nationales.