

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
François-Athanase de Charette de La Contrie est le chef vendéen le plus connu et le plus controversé. C’est une véritable figure de légende. Personnage emblématique de la résistance vendéenne, Charette a marqué toute une région par la guerre implacable qu’il mena contre la République entre 1793 et 1796. François-Athanase de Charette de la Contrie entre à l’école des Gardes de la Marine en 1779, sert ensuite sous le comte de la Motte-Picquet et l’amiral de Guichen. Il obtient le grade de lieutenant de vaisseau en 1787 et compte en 1790, onze campagnes à son actif, dont quelques-unes en Amérique. Assez loin des premiers événements de la Révolution – il a vingt-six ans en 1789 – il gagne Paris pour défendre la famille royale aux Tuileries, le 10 août 1792. Il échappe au massacre, mais sur le chemin du retour sur ses terres, il est arrêté à Angers et relâché grâce à l’intervention de Dumouriez. Le 27 mars 1793, dans la région de Machecoul où a lieu le massacre, il accepte de se mettre à la tête de paysans du Marais breton, venus chercher son commandement au manoir de Fonteclose. Ils ne sont armés que de piques et de fusils de chasse. Charette va commander de meilleurs soldats, dont des déserteurs républicains, et une cavalerie d’élite composée de nobles et de bourgeois. Le 30 avril 1793, il parvient à empêcher les Républicains de prendre Legé.
Un chef de guerre
Charette exerce sur ses hommes une véritable fascination, par son regard perçant et son audace. Généreux, il abandonne toutes ses prises de guerre à son armée, qui n’a qu’une crainte : qu’il la quitte pour rejoindre les chefs royalistes de l’autre côté de la Loire. Charette ne cherche pas à organiser une véritable armée, ses hommes se groupent par paroisse.
“Le roi de la Vendée” sous le feu du peloton
Après la prise de Saumur en juin 1793, il se joint à l’Armée catholique et royale et Lescure lui demande de participer à la prise de Nantes. Le 29 juin, il arrive le premier avec ses troupes dans les faubourgs de la ville. Il lance l’assaut seul aux aurores, sans attendre les renforts de Charles de Bonchamps. Il est le dernier à quitter Nantes, le lendemain, après la retraite de l’Armée catholique et royale. Deux semaines plus tard, il est de nouveau présent sans les autres groupes, alors que l’attaque devait être combinée. Cette action va sonner le glas de Charette.
Il va encore connaître plusieurs échecs. Se sentant dédaigné, il se sépare des chefs de la Vendée militaire et poursuit la lutte par une guérilla autonome. En mai 1794, il réorganise son armée et confirme Pierre Rezeau comme commandant de la division de Montaigu. Mais le 17 février 1795, à bout de munitions, Charette signe avec les représentants de la Convention, au château de La Jaunaye, un traité qui établit la liberté religieuse et exempte les insurgés du service armé. Mais cet armistice ne dure que cinq mois. Charette est peu à peu abandonné par ses troupes. Les colonnes républicaines viennent quadriller la région et il finit par être capturé par le général Travot le 23 mars 1796. Pour sa défense, Charette prétendra qu’il était en pourparlers pour se rendre. Condamné à mort, il est fusillé le 29 mars 1796 sur la place Viarme à Nantes. Il ordonnera lui-même de faire feu par sa célèbre réplique : “Lorsque je fermerai les yeux, tirez droit au coeur.” La devise de Charette était : “Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais”.
1763 : 21 avril naissance à Couffé
1789 : il défend la famille royale
1793 : il prend part à la résistance vendéenne
1796 : 29 mars Charette est fusillé
Le saviez-vous ?
Charette était un meneur d’hommes, mais la joie régnait dans son camp. On y dansait presque toutes les nuits, au son d’instruments champêtres. “Le combat, le bal, la messe et l’égorgement, tout allait ensemble”, dira Michelet. Lorsque l’armée vendéenne battit en retraite, Charette donna un grand bal au son des violons, puis ses hommes se retirèrent en faisant retentir leurs cornemuses. Son prestige est alors tel que dans les prisons républicaines, les Vendéens jettent leurs vivres à la tête de leurs gardiens, en s’écriant : “Nous n’en avons plus besoin, Charette arrive !” Son souvenir est encore très vivace en Vendée.