Serment du Jeu de Paume (20 juin 1789)
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Serment du Jeu de Paume (20 juin 1789)

Descriptif
1550631
18€80

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Description

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

 

 

En mai 1789, la réunion des premiers États Généraux depuis 1614 avait suscité beaucoup d'espoir pour les députés du peuple. De nombreuses réformes proposées dans leurs cahiers de doléances devaient leur permettre d'accéder au pouvoir. Mais le roi ne s'occupant de prendre que des mesures fiscales, le désenchantement est à la mesure de leurs attentes. Le Tiers-État sait désormais qu'il ne pourra faire triompher ses vues que si l'ancestrale organisation des États Généraux est modifiée : il lui faut se réunir avec les deux autres ordres, et non séparément.

Vers la constitution d'une “Assemblée nationale”

Le 10 juin 1789, alors que le Tiers s'est constitué en Assemblée des Communes et a demandé la vérification des pouvoirs en commun, l'abbé Sieyès dépose une motion invitant Noblesse et Clergé à rejoindre les “Députés des Communes”. Mais les ralliements sont difficiles et peu nombreux. Devant l'absence de réaction de la majeure partie des privilégiés, et considérant qu'ils représentent “ les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation”, ils prennent le nom d'“Assemblée nationale”, appellation proposée par le député Legrand le 17 juin. Après d'âpres débats, le 19 juin, le clergé finit par voter, par 148 voix contre 137, sa réunion au Tiers-État. À peine nommée, l'Assemblée s'arroge le droit “ d'interpréter la volonté générale” et prend des décisions proprement révolutionnaires sur les impôts. Les privilégiés et Necker supplient alors le roi de reprendre la main. Louis XVI décide donc de réunir, le 23 juin, les députés des trois ordres lors d'une séance royale où il casserait toutes les décisions du Tiers. En attendant, il lui faut empêcher tout débat et toute nouvelle décision.

La signature du Serment

Le 20 juin 1789, sous prétexte de réparations à faire pour la prochaine séance, les gardes interdisent aux députés du Tiers-État l'accès à la salle des Menus Plaisirs où se tenait l'Assemblée nationale. Face à ce coup de force, Jean Sylvain Bailly, président de l'Assemblée, accompagné des six cents députés, part à la recherche d'une salle suffisamment grande pour les accueillir. Ils trouvent asile dans la salle du Jeu de Paume. Sur la proposition de Mounier, député du Dauphiné, les députés prêtent à l'unanimité moins une voix le serment “ de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l'exigeront jusqu'à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides”. Tous jurèrent, sauf un.

La séance royale

Le 23 juin, le Tiers montre sa volonté de tenir son serment. Devant l'Assemblée, Louis XVI casse les décisions du Tiers et maintient la séparation des trois ordres. Il conclut en enjoignant aux représentants de se retirer. Le souverain parti, la Noblesse et le Clergé sortent aussitôt, mais le Tiers demeure immobile et silencieux. Les gardes tentent de les disperser par la force et quelques députés de la noblesse, dont La Fayette, mettent la main à l'épée. C'est à ce moment que Mirabeau prononce cette réplique fulgurante et historique : “Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes !”. Le roi capitule. Le 27 juin, alors qu'il l'avait interdit trois jours plus tôt, Louis XVI fait volte-face et ordonne au clergé et à la noblesse de se joindre au tiers, en une chambre unique.

1789 : 17 juin transformation des États Généraux en Assemblée nationale.
1789
: 20 juin serment du Jeu de Paume.
1789 : 23 juin Louis XVI interdit aux trois ordres de siéger en commun Registre du procès verbal du 20 juin 1789.

Le saviez vous?
Ce 20 juin 1789, au moment où l'on passa la plume à Joseph Martin-Dauch, représentant de la sénéchaussée de Castelnaudary, celui-ci prétendit ne pouvoir jurer d'exécuter une délibération qui n'avait pas reçu la sanction du roi. Malgré les huées de la foule, Martin-Dauch s'obstina et nota son nom avec la mention “opposant ”. Tandis qu'on lui conseillait de ne plus paraître à l'Assemblée, il reprit sa place parmi ses collègues et siégea jusqu'à la fin de la Constituante.

 

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