Madame de La Fayette

Madame de La Fayette 1634-1693

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne naît le 18 mars 1634 à Paris, dans une famille de la petite noblesse. À 16 ans, elle devient demoiselle d’honneur de la reine Anne d’Autriche. Elle fréquente bientôt les salons littéraires en vogue, dont ceux de Catherine de Rambouillet et de la marquise du Plessis-Bellière, et se lie d’amitié avec la marquise de Sévigné.

En 1655, Marie-Madeleine épouse François Motier, comte de La Fayette, dont elle aura deux fils. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en Auvergne, mais retourne fréquemment à Paris où elle ouvre son propre salon littéraire. Elle y reçoit les grandes figures de son temps, dont Jean Racine et Nicolas Boileau.

Baignant dans l’univers de la littérature, Madame de La Fayette décide de prendre la plume. En 1662, elle fait paraître anonymement La Princesse de Montpensier. Sur fond de guerres de Religion, elle y tisse la tragédie d’une passion amoureuse qui se heurte aux lois de la société. En 1669, elle publie Zaïde, un roman hispano-mauresque qui conte les amours de Consalve, fils du comte de Castille, et de Zaïde, fille d’un prince musulman converti au catholicisme. Mais son œuvre la plus célèbre demeure La Princesse de Clèves, publiée en 1678. Le roman, qui met en scène une passion amoureuse et des désirs adultères, est le plus commenté de l’époque et remporte un succès immédiat. Considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature française et comme l’acte de naissance du roman moderne, La Princesse de Clèves fera en 2014 son entrée dans la prestigieuse collection La Pléiade avec la parution des œuvres complètes de Madame de La Fayette.

Dans les années qui suivent, Madame de La Fayette se retire de la vie mondaine. La mort de La Rochefoucauld, auquel elle était très liée, en 1680, puis de son époux le comte de La Fayette en 1683, la plonge dans la solitude. Elle meurt le 25 mai 1693 à Paris, à l’âge de 59 ans.