Comte de Mirabeau (1749- 1791)
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Comte de Mirabeau (1749- 1791)

Descriptif
1550637
18€80

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Description

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau naît le 9 mars 1749. Il est issu d'une grande famille provençale, dont le père est un économiste de renom. À l'origine, rien ne le prédispose à devenir l'un des plus célèbres tribuns de l'histoire. Selon Victor Hugo, Mirabeau était d'une “laideur grandiose et fulgurante”. Avant de le présenter à son père, la nourrice le prévint : “Ne vous effrayez pas !” et l'accoucheur de s'exprimer : “Il aura beaucoup de peine à s'exprimer”… À l'âge de trois ans, il est défiguré par une petite vérole mal soignée qui lui laisse de profondes cicatrices. En 1768, il est incorporé dans un régiment, mais contracte des dettes et se fait une réputation de libertin. Il participe à la campagne de Corse en 1768-1769. En 1776, il publie son “Essai sur le despotisme” qui dénonce l'arbitraire du pouvoir royal. Une carrière politique se dessine alors…

L'hercule de la liberté

Il est élu aux États généraux par le Tiers. Le 4 mai 1789, dans l'immense procession qui ouvrait à Versailles les États généraux, parmi les députés du Tiers État, un homme attire tous les regards, c'est Mirabeau ! Dès les premiers débats, il révèle son génie d'orateur. Il a le don de traduire en formules frappantes les idées qui germent dans les têtes de ses collègues et surtout dans celle du peuple. Sa célèbre réplique, le 23 juin, au marquis de Dreux-Brézé : “Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes !”, est répétée dans toute la France. Mais cette voix de tonnerre déchaîne tantôt des applaudissements frénétiques, tantôt l'indignation de son auditoire, car il parle à la fois en tribun, mais aussi en homme d'État.

La grande voix de la Révolution

Mirabeau a compris très vite la logique de la Révolution qui commence. Il veut éviter le transfert du pouvoir absolu du roi à quelques riches familles et surtout une anarchie parlementaire. La puissance de l'Assemblée unique doit être équilibrée par un exécutif fort. Aussi soutient-il le droit de veto du roi aux décrets de l'Assemblée et le pouvoir du souverain de décider seul de la paix ou de la guerre. Ces prises de position lui valent d'être dénoncé comme un agent de la Cour, un contre-révolutionnaire, mais la force de sa parole lui permet chaque fois de reprendre son ascendant sur les députés et sur l'opinion. Non seulement Mirabeauest “la voix de la Révolution”, mais il en est aussi le visionnaire ! L'intelligence et le génie d'expression de Mirabeau suscitent encore plus de jalousie que d'admiration. Le 7 novembre 1789, députés royalistes et révolutionnaires réunis votent un décret interdisant aux membres de l'Assemblée d'être ministre. C'est anéantir l'ambition secrète de ce grand orateur. Favorable à une monarchie constitutionnelle, il entre secrètement au service du roi, en mai 1790. Mirabeau est corrompu, mais ce n'est pas un traître. Il s'est donné la tâche impossible de concilier la royauté et la liberté dans un pouvoir rénové écartant à la fois le risque de l'anarchie et celui de la dictature.

1749 : naissance à Le Bignon (Loiret)
1768-1769 : il participe à la campagne de Corse
1789 : il est remarqué, lors de l'ouverture des États généraux à Versailles
1791 : mort de Mirabeau à Paris

Le saviez-vous ?

Rare révolutionnaire à mourir dans son lit et non sous la guillotine, Mirabeau est la première personnalité inhumée au Panthéon, le 4 avril 1791. Mais lors de l'affaire de “l'armoire de fer”, la Convention décida d'exclure sa dépouille du Panthéon. Cette fameuse armoire secrète était destinée à dissimuler la correspondance de Louis XVI avec différents personnages parmi lesquels Mirabeau, dont on découvrit la vénalité et le double jeu. Les restes de Mirabeau furent alors transférés de manière anonyme au cimetière de Clamart. C'est Marat, autre figure emblématique de la Révolution, qui le remplaça dans le grand temple dédié : “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante”.

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