Abolition des Privilèges (4 août 1789)
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Abolition des Privilèges (4 août 1789)

Descriptif
1550634
18€80

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Description

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

Les révoltes paysannes déconcertent l'Assemblée en train de savourer son triomphe politique sur le roi. Les plus libéraux de ses membres se rendent compte que la cause de la liberté pêche par ses excès. Ce qui les inquiète surtout, c'est qu'après s'être attaqués aux châteaux, les insurgés s'en prennent aux maisons bourgeoises et même aux fermes des gros laboureurs. L'Assemblée prend conscience qu'il ne s'agit plus d'une lutte contre la tyrannie, mais du combat des pauvres contre les riches. Son premier mouvement de controverse est un réflexe de possédant : le 3 août, elle décide de faire paraître une proclamation “pour la conservation et le respect des propriétés”. Mais ce sont les nobles libéraux qui donnent le signal. Le vicomte de Noailles fait remarquer que c'est au niveau des bailliages que les gens de loi ont réclamé une Constitution.

Un grand mouvement d'exaltation

Les habitants des paroisses et des communautés veulent la suppression des impôts indirects et des droits féodaux. Pour calmer le peuple, il faut lui apporter des satisfactions matérielles. Dans la nuit du 4 au 5 août 1789, à la tribune, ce même vicomte de Noailles propose de proclamer l'égalité de tous devant l'impôt, de supprimer purement et simplement les corvées, mainmortes et autres servitudes et de déclarer rachetables les autres droits. La cause de ce noble libéral est aussitôt soutenue et confortée par le jeune duc d'Aiguillon qui, à 28 ans est le plus gros propriétaire foncier après le roi. Ils sont tous deux chaleureusement applaudis. Un immense enthousiasme s'empare alors de l'assistance. Les orateurs se succèdent, avançant pêle-mêle un florilège de propositions : abolition dudroit de chasse, garenne ou colombier, libération des Noirs, accès de tous les Français aux fonctions publiques, etc.

Une révolution sociale

Même l'Église s'en mêle ! L'évêque de Nancy ouvre la voie aux sacrifices auxquels le clergé consent. Il propose que toutes les mesures concernant la noblesse soient appliquées aux biens ecclésiastiques. L'archevêque d'Aix demande que toute convention féodale soit désormais interdite. Des curés offrent même d'abandonner leurs maigres revenus. La séance se termine tard dans la nuit et l'on se sépare aux cris de “Vive le roi, restaurateur de la liberté française”. Après la révolution politique, l'Assemblée venait de procéder à une révolution sociale. Mais le roi Louis XVI malgré le Te Deum chanté à Versailles, accueille avec beaucoup de réserve ces projets qui jettent bas le vieil édifice féodal et risquent de bouleverser l'économie du royaume. En effet, par ces suppressions de redevances, l'Assemblée met sur les épaules de l'État des charges qu'il ne peut assumer. Trois jours après la nuit du 4 août, Necker, directeur général des Finances, annonce à l'Assemblée que le Trésor est vide ! Cependant, un grand pas social vient d'être accompli, il est officialisé par le décret du 11 août, mettant fin au régime féodal.

1789 : 4 - 5 août proposition d'abolition des privilèges
1789 : 11 août décret officiel mettant fin au régime féodal

Le saviez-vous ?
Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile. Grâce à lui plusieurs centaines de réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique ont pu transiter par Cuba. Louis-Marie d'Ayen, vicomte de Noailles, est le beau-frère de La Fayette, avec qui il a fait la guerre d'indépendance des États-Unis en 1779, mais dont il ne partage pas les idées libérales. Membre de l'Assemblée des notables, il est élu aux États généraux. La prise de la Bastille l'a profondément choqué, avant de lui faire découvrir l'immense abîme qui sépare alors le peuple des privilégiés. Enthousiaste, il est acquis aux idées nouvelles. C'est lui qui, la nuit du 4 août, est le premier à demander l'abolition des droits féodaux. Lors du retour de la famille royale après l'évasion manquée des 20 et 21 juin 1791, il sauve de justesse Marie-Antoinette des fureurs de la foule. En 1792, son frère ayant émigré, il se trouve suspect, il quitte la France pour la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il revient en France en 1802 lors de l'arrivée au pouvoir de Bonaparte. Il prend du service sous Rochambeau à Saint-Domingue. Vainqueur à l'abordage d'un vaisseau anglais, il meurt de ses blessures à La Havane, le 7 janvier 1804.

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